Patrimoine oublié

Hors des lieux de passage mais pourtant si près de vous, des mondes oubliés subsistent.

Arrêtez-vous et regardez les, ces ruines que nous avons pris l'habitude de ne plus voir.
Vous découvrirez des architectures imposantes rongées par le temps.
Vous observerez la végétation qui poursuit sa reconquête au fil des saisons.
Vous ressentirez le calme assourdissant qui règne dans ces sanctuaires.

Ces édifices, balayés par les courants d'air, sont déserts. Ils conservent cependant les traces de l'activité humaine passée.
L'imagination aidant, les anciens occupants reviendront. Avec vous, ils déambuleront parmi ces vestiges qui furent leur quotidien et souvent leur fierté.
L'espace d'un instant, remontons le temps et redonnons vie à ces lieux pétrifiés.

L'oubli et la décrépitude ont offert une nouvelle majesté à un patrimoine qui se désagrège.
Visitons le une dernière fois avant qu'il ne redevienne poussière.

L'usine est nichée contre la falaise à laquelle elle arrachait sa matière première.
De la cime des arbres émergent deux cheminées de 30 mètres de haut. De longues fissures partent à l'assaut de ces constructions dont le cerclage métallique de renfort est tombé au sol. Encore quelques impacts de foudre et les colosses s'effondreront avec fracas.

Fin du XIXème siècle: 300 ouvriers. Fermeture au milieu du XXème siècle. Cette fabrique fût une des plus grandes du département. Deux visions en ce lieu : des logements ouvriers, élégants et spacieux, jouxtent une usine constituée de piliers imposants, de fours énormes et de tuyauteries torturées. Danger amiante ...

L'endroit n'est plus qu'un champs de ruines, mélange de béton et de bois, hérissé de barres de fer rouillées. Les constructions sont maculées de traces de calcination et d'hydrocarbures. Des bâtiments se sont récemment effondrés, achevant de transformer ce terrain en une vision de désolation.

Une quinzaine d'entrées de cavage sont alignées sur un kilomètre. Les pentes d'accès entaillent la couche d'humus et conduisent à des parois verticales percées de nombreux orifices. Excavations et effondrements ont créé des espaces humides, isolés de l'environnement extérieur. Ces écosystèmes miniatures favorisent un développement exubérant de la végétation. Les lianes, la mousse et les fougères scolopendres sont incrustées dans la pierre et la désagrègent lentement.


Construit au XVème siècle, le moulin est peu à peu agrandi et devient un des plus importants de la région.
Cette belle architecture est maintenant perdue dans un environnement végétal exubérant. Une jungle qui absorbe lentement les voutes et les piliers de ce qui fût un édifice magnifique.
Visite d'un fantastique havre de paix...

Édifié en 1788, cet hôpital est alors l'aboutissement des progrès en matière de protection des malades. En témoignent les pavillons qui permettaient d'isoler les différentes maladies et d'éviter la propagation des épidémies.
L'édifice est lumineux et comporte de nombreuses fenêtres qui contribuent au renouvellement de l'atmosphère.

L'entrée que nous pensons avoir localisé se situe probablement dans les fourrés prêts desquels nous approchons. Rapidement, une ouverture apparaît à 6 mètres en contrebas.
Non loin de là, un habitant nous observe. D'abord méfiant, il devient vite volubile lorsque nous lui apprenons que nous venons explorer cette carrière d'extraction de pierres. Il est un des derniers à avoir pratiqué la culture des champignons dans ce réseau et nous confirme ce que nous savions de l'étendue de cette carrière. Elle passe sous les vignes, les maisons et plusieurs ouvertures sont connues dans les hameaux environnants. D'après nos informations, l'endroit aurait une superficie de plus de 180 000 m2 sur plusieurs niveaux. Un réseau énorme.

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