Mes doigts tracent des sillons noirs dans la poudre qui recouvre toutes choses.
Je me tiens dans un univers de poussière, une poussière fine et sèche, qui s'illumine pourtant d'éclats merveilleux. Quelques rares rayons solaires parviennent à franchir la végétation dense, traversent la crasse des fenêtres et atteignent les œuvres des anciens artisans de la lumière. Le trait lumineux percute le cristal et explose en couleurs qui éclaboussent les murs ou se perdent dans les ombres.

C'est un sanctuaire sombre mais constellé d'étoiles que je découvre en silence, imaginant les milliers d'ouvriers qui peuplèrent le fleuron de l'industrie du verre.
Le joyau est terni. Du prestige, il ne reste rien. La cristallerie agonise, blottie au sein d'une végétation luxuriante qui l'engloutit rapidement.

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